Le fabricant de poupées de Cracovie et Le garçon en pyjama rayé

Comme je vous l’avais annoncé hier, j’ai envie de partager avec vous aujourd’hui mon avis sur deux romans jeunesse, tous deux sur le même thème: la Seconde Guerre Mondiale. Étant donné qu’il y a de nombreux points communs, je les comparerais beaucoup.

Le fabricant de poupées de Cracovie      Le garçon en pyjama rayé

Auteure:R.M Romero, américaine                Auteur: John Boyne, irlandais

Date de publication: 2017                                 Date de publication: 2006

Nombre de pages: 364                                       Nombre de pages: 203

Résumé du Fabricant: en 1939  Pologne la poupée Karolina prend vie dans l’atelier du Fabricant. Elle lui explique qu’il y a également une guerre dans son monde et tout en aidant le Fabricant et ses amis Juifs elle espère sauver le Pays des Poupées.

Résumé du Garçon en pyjama rayé: Bruno, fils de SS, doit déménager contre son gré à « Hoche-Vite » à cause du travail de son père. Lors d’une de ses explorations, il devient ami avec un enfant juif sans comprendre la gravité de la guerre qui les sépare.

Mon avis sur le Fabricant de poupées de Cracovie: Les premiers chapitres ne m’ont pas laissé une très bonne impression, ils m’ont semblé trop enfantins. Le fait que le fantastique soit mêlé à la Seconde Guerre Mondiale était plutôt amusant. Je me suis identifiée au personnage du Fabricant en ce qui concerne sa manière d’être au début du roman alors que  dans la deuxième partie du roman je l’ai moins apprécié, son personnage me semblait moins attachant. Au contraire j’ai adoré la poupée Karolina, qui semble être une enfant mais est en réalité très mature: « Elle se devait d’être non seulement  la voix de l’espoir mais aussi celle de la raison« . C’est également un personnage féminin fort et j’ai particulièrement aimé la scène où elle utilise une épée-aiguille. Le temps passait très vite ce qui m’a un peu déstabilisée au début puis je me suis habituée. Par contre je tiens à dire que le fin ne m’a pas plu. Karolina et les enfants donnaient au livre un côté enfantin qui ne prépare pas du tout aux derniers chapitres bien trop sombres.

 

Mon avis sur Le Garçon en Pyjama rayé:En ce qui concerne les personnages,  Bruno est très attachant. On a son point de vue tout au long du récit. Sa sœur était un peu trop stéréotypée à mon goût, et les parents, en particulier le père, sévères. Néanmoins le livre n’est pas manichéens et on réalise que les SS ne sont pas des monstres sans cœur, et que lorsqu’ils ne travaillent pas, ils peuvent faire preuve de bonté. J’avais énormément de peine pour le personnage de Pavel, adorable mais maltraité par les SS. Un grand point fort du livre est sa discrétion. Tout est très implicite, et quelqu’un qui ne connaît rien à la Seconde Guerre Mondiale ne serait pas plus avancé que Bruno. Le Führer est appelé par Bruno « Fourreur » tout comme Auschwitz  « Hoche-Vite ».  Quant aux Juifs, ils sont désignés par ce signe: « … ». De plus, certains évènements sont cités mais pas détaillés (la correction de Pavel, où la fin du chapitre 19) laissant au lecteur le choix de l’imaginer lui-même. Le roman est tout de même sombre car on en sait plus que Bruno, et la fin est deux fois plus triste que ce à quoi je m’attendais.

 

Les deux livres: Ces romans ont pas mal de points communs. Par exemple, Shmuel vient de Cracovie. Les deux romans décrivent à un moment Auschwitz. On en sait également plus que les héros sur ce qui va se passer. Et les deux ont une fin sombre. Ce furent deux bons romans à découvrir, avec une petite préférence pour Le garçon en pyjama rayé dont j’ai vu le film. Je ferais un article dessus prochainement. 🙂